Du côté obscure jusqu’à la lumière

L’histoire d’amour de Louis-Philippe et les Sénateurs ne date pas d’hier. Ce dernier ne s’en cache pas, il était un immense partisan du Canadien de Montréal dans sa jeunesse. Il se souvient de pleurer lorsque Montréal perdait. D’ailleurs, ses joueurs préférés étaient Guy Lafleur et Richard Sévigny (oui moi aussi j’étais surpris). Ce qui est surprenant, c’est que la plupart des partisans des Sénateurs détestent le Canadien de Montréal, ou sont des partisans des Nordiques.

C’est pourquoi il est fascinant que Louis-Philippe est devenu un partisan des Sénateurs, qui aime les partisans du CH et qui s’amuse de temps en temps à les agacer. Il a fait son cours en journalisme à CJR, la radio des Sénateurs. Tranquillement, mais sûrement, ce dernier a commencé à s’attacher à l’équipe. Les Sénateurs restaient tout de même l’équipe de sa radio, et le Canadien, son équipe de jeunesse.

Ce n’est pas avant les années 1990 à 2000 qu’il a commencé à s’attacher aux Sénateurs de manière un peu plus sentimentale. Certains événements et éléments déclencheurs du côté de l’organisation du Canadien et le début des succès des Sénateurs ont finalement laissé place à un plus grand plaisir lorsque les Sénateurs marquaient un but. Le reste est de l’histoire.

Malgré les déboires de l’équipe depuis 2018, il est toujours autant impliqué émotionnellement comme partisan, mais il précise que comparativement à avant, il ne se plaint pas de manquer une période. Il a peur en revanche pour lui et les autres partisans si l’équipe connaît une autre saison comme celle-ci.

Quant à lui, une saison gagnante et plus d’efforts du côté de l’organisation dès la saison prochaine sont primordiales afin de s’assurer de retenir les partisans. De les garder investis et non seulement d’aller chercher le plus de partisans. Une chose à la fois. Selon lui, l’organisation a manqué une opportunité en or d’envoyer une onde de choc non seulement dans le vestiaire de l’équipe, mais aussi au sein des partisans avec l'embauche de Patrick Roy. Ce dernier est maintenant entraîneur des Islanders de New York. Louis-Philippe Brulé est persuadé que Roy aurait fait énormément de bien aux Sénateurs et leurs partisans.

Selon Louis-Philippe, il est plus difficile de savoir comment s’enligner pour le reste de la saison. Tant qu’à avoir une saison perdante, assurons-nous d’obtenir le meilleur joueur possible au repêchage de cet été. Aussi difficile cela soit-il. La liste des éléments afin de redresser l’équipe et s’assurer que cette dernière reparte vers le droit chemin, est plutôt exhaustive.

Nous en avons discuté lors de l’article de la semaine dernière, mais tout est à compléter. Boucher les trous dans le top neuf de l’équipe, gérer les dossiers et contrats complexes comme ceux de Norris, Chychrun et Chabot, le repêchage de 2024, les gardiens de but et finalement trouver un entraîneur-chef de qualité afin de remplacer Jacques Martin. 

Finalement, lors de son passage à La Brigade, Jean-Philippe Forgues a demandé à Louis-Philippe si Erik Karlsson avait sa place au sein de l’équipe et ce autant sur la glace que dans le vestiaire. Le journaliste sportif Elliotte Friedman, s’est posé la même question récemment lors d’un épisode de son podcast. D’un point de vue contractuel, l’arrivée de Karlsson signifie le départ de Chabot, selon l’animateur du 104.7. Erik Karlsson, bien que d’un point de vue nostalgie semble être une extraordinaire idée, n’est pas la solution aux déboires de l’équipe.

Pour ma part, je crois qu’il s’agirait d’une erreur et d’une distraction additionnelle. Un jour, nous reverrons le flamboyant suédois à nouveau porter le chandail des Sénateurs. La saison 2024-2025 ne devrait pas être, en théorie, cette saison.

Et maintenant je vous cède la parole. Selon-vous, quels seront les impacts au niveau de la participation des partisans si l'équipe connaît une autre saison sans progrès? Croyez-vous que l'organisation a passé à côté d'une opportunité en or avec Patrick Roy comme entraîneur-chef?