Malgré Martin et Alfredsson, les Sénateurs sont sans réponse…
À chaque semaine à La Brigade, nous discutons d’enjeux et nouvelles marquantes de l’équipe tout au long de la saison. Tout le monde, du joueur au partisan, a une histoire. Cette semaine, on discute des défaites qui s’empilent chez les Sénateurs malgré l'arrivée de Martin et Alfredsson.
Lorsque Jacques Martin et Daniel Alfredsson furent nommés entraîneur-chef et assistant-entraîneur, le mot intérim se rattachait à leur titre. La majorité des partisans ont vu cette nouvelle comme le début d’une nouvelle saison pour l’équipe. Clairement, les Sénateurs avaient besoin d’un tacticien et d’un entraîneur-chef cérébral. N’est-ce pas? L’ajout de l’ancien capitaine des Sénateurs et membre du Temple de la renommée; Daniel Alfredsson permettrait à l’équipe d’acquérir sagesse et confiance.
Malheureusement, Rome ne s’est pas construite en une journée et pour les partisans de l’équipe, il faut s’attendre à des jours encore plus sombres avant de voir la lumière. Le problème est qu’il s’agit d’une philosophie répétée depuis 2018. Les partisans ne veulent plus entendre que les meilleurs jours sont à venir. Cela fait sept saisons déjà .
Hélas, l'équipe a une fiche de sept victoires et vingt-et-une défaites depuis son retour de la Suède dans le cadre du Global Series et une fiche de quatre victoires et huit défaites depuis que Jacques Martin a remplacé DJ Smith en décembre dernier. Pas exactement l'histoire féérique à laquelle plusieurs s'attendaient. Samedi dernier, les Sénateurs étaient sur le point de se rendre en prolongation contre la pire équipe de la ligue après avoir perdu une avance à deux reprises. Un but à quelques secondes de la fin du match, grâce à Tarasenko, a donné la victoire à l’équipe.
Que dire des unités spéciales? Les Sénateurs ont plongé à l’avant-dernier rang de la ligue en désavantage avec un taux d'efficacité de 71.7%. L’avantage numérique quant à lui? Parmi les dix pires équipes de la ligue avec un taux d’efficacité de 16.2%. Si vous avez fait le calcul rapide, vous arriverez probablement à la même conclusion que moi: ça ne va pas du tout. On peut donc se demander si l’équipe aurait régressé depuis l’arrivée de Jacques Martin derrière le banc.
Lors du dernier épisode de La Brigade, nous avons discuté de ce début plutôt lent de la part de l’équipe ainsi que de l’arrivée en scène de Jacques Martin. Est-ce que le titre « intérim » empêche les joueurs de pleinement se sentir engagés pendant les matchs? Est-il plus difficile pour eux de croire en la philosophie de Martin si de toute manière ce dernier n’est pas (en théorie) de retour l’année prochaine? Dans le même ordre d’idée, est-ce que Martin a plus de difficulté à vendre son plan de match et à motiver les troupes étant donné qu’il n’est pas officiellement l’entraîneur-chef?
Il faut donc se remémorer que Jacques Martin est derrière le banc depuis presque un mois seulement et qu’il part de loin avec ces joueurs. Martin est un homme qui accentue les tactiques, le détail et le processus afin d’obtenir les résultats souhaités. Le changement le plus drastique entre Martin et Smith est la manière avec laquelle Jacques Martin n’hésite pas à s’exclamer sur les performances de l’équipe. Mardi matin, avant le match contre l’Avalanche du Colorado, il s'est expliqué de manière assez crue pour justifier son choix d’y aller avec Mads Søgaard devant les filets:
Le message est clair et l'entraîneur-chef par intérim ne passe par quatre chemins pour valider ses décisions. Cette dernière s'est avéré être la mauvaise. Les Sénateurs se sont inclinés par la marque de 7-4 après avoir tenu une avance de 4-2 en début de 3e période. Vous avez bien compté, il s'agit de cinq buts sans ripostes de la part du Colorado. Il s'agit de la cinquième défaite de la saison pour les Sénateurs après qu'ils aient une avance après deux périodes et ces derniers ont accordé 31 buts dans les cinq premières minutes de jeu après que ces derniers aient compté un but cette saison. Cette statistique est impardonnable et franchement, le rendement sur la glace en est la preuve.
Et maintenant je vous cède la parole. Je veux lire vos frustrations et déceptions. Que changeriez-vous? Si vous étiez Jacques Martin, que feriez-vous afin d'obtenir de meilleurs buts de période et empêcher l'adversaire de riposter aussi rapidement?