Marc Legault se penche sur les performances des Sénateurs

Marc Legault anime le Local Sportif tous les mardis au 104.7 et qui de mieux placé pour discuter des Sénateurs d’Ottawa que ce dernier. Marc est originaire de l’Outaouais, a joué pour les Olympiques de Hull (aujourd’hui Gatineau) et est un mordu de sport. Le chroniqueur sportif avoue qu’il n’est pas un partisan des Sénateurs d’Ottawa, bien qu’il souhaite que l’équipe connaisse du succès, autant pour l’équipe, que la ville et les partisans. Son point de vue objectif lui permet d’analyser les deux dernières saisons du club.

Selon lui, de voir les partisans perdre patience c’est encourageant, car cela veut dire qu’ils sont encore investis émotionnellement. Cependant, on observe de plus en plus de partisans perdre l'intérêt et c’est inquiétant. L’équipe ne respecte pas les attentes et les promesses qui ont été lancées aux partisans. La situation n’est pas encore critique, mais cette dernière ne peut encore durer longtemps. L’idée d’une nouvelle reconstruction de l’équipe après les sept dernières… c’est plutôt impensable. 

Afin d’avoir une fiche identique à la saison dernière, les Sénateurs en date du 20 janvier auraient besoin de terminer la saison avec vingt-quatre victoires, onze défaites et huit défaites en prolongation. Vous l’aurez deviné, cela n’arrivera probablement pas ce qui signifie que malgré les ajouts de Tarasenko, Kubalik, Korpisalo et Chychrun, à la fin de la saison dernière, l’équipe connaît une saison 2023-2024 pire que la saison 2022-2023. Plutôt dur à croire, mais vrai.

Lors du plus récent épisode de La Brigade, JP Fortin souligne que l’équipe avait une fiche de six victoires et quinze défaites, en temps réglementaire. Le lendemain de l’épisode, les Sénateurs ont finalement perdu en prolongation contre les Jets de Winnipeg! Il s’agit du premier (!!!) point en temps supplémentaire de l’équipe cette saison-ci. 

Comment se fait-il que les partisans étaient persuadés que l’équipe était à une pièce de finalement atteindre les séries? On discutait d'ajouter un défenseur dans le top quatre, ensuite on parlait d’un gardien de but partant et finalement on demandait le congédiement de DJ Smith. Tous ces points ont été adressés par l’équipe. Le résultat? Une saison désastreuse et un autre échec. Quelle est la suite? Le noyau est signé à long terme et il ne semble malheureusement pas fonctionner.

Plusieurs tentent de comparer les Canucks de Vancouver aux Sénateurs d’Ottawa et pour ma part, je ne considère pas les situations identiques. En effet, les Canucks ont congédié Bruce Boudreau qui était adoré des joueurs. Cette situation est similaire à celle de DJ Smith et Ottawa. En revanche, les Canucks ont eu le courage d’effectuer un geste que même Steve Staios n’est pas encore prêt à considérer. Il s’agit d’éclater le noyau de l’équipe. Devrait-on simplement déplacer Norris à l'aile et conserver Stützle, Greig et Pinto au centre?

Vancouver a échangé son capitaine la saison dernière. Ce geste leur a permis de libérer de la masse salariale et adresser des positions de faiblesses au sein de la formation. Est-ce que les Sénateurs devraient s’inspirer de l’exemple de Vancouver? Bien évidemment, je ne suggère pas d’échanger Brady Tkachuk, mais plutôt un joueur faisant partie du noyau de l’équipe jouant à une position surpeuplée. Je pense ici à Josh Norris au centre et Thomas Chabot ou Jakob Chychrun à la défense. De plus, il ne faut pas oublier que Vancouver capitalise sur plus de vingt pour cent des lancers. Difficile de s'inspirer de ce modèle alors qu'il n'est pas durable à long terme.

Et maintenant je vous cède la parole. Jacques Martin continue d’identifier quels sont les problèmes et solutions, mais qui doit faire partie de la solution et qui fait partie du problème? Est-ce que le noyau devrait rester intact? Est-ce qu’une reconstruction est inévitable?