Une semaine mouvementée à l’extérieur de la glace

Les attentes coulent l’équipe selon Staios

Lors du plus récent épisode de La Brigade, une discussion à propos des commentaires de Steve Staios (lors d’une entrevue après sa conférence de presse) à la suite de la date limite des transactions, a énormément fait réagir. Effectivement, ce n’est pas tous les jours qu’un nouveau directeur général effectue une seule transaction et qualifie sa journée de travail comme étant productive. Nous y reviendrons un peu plus tard sur cette transaction, mais il ne s’agit pas de ce dont je parle.

Quelques jours après la date limite des transactions, Steve Staios a partagé auprès de TSN que les attentes trop élevées envers la saison ont définitivement joué sur les performances des joueurs et la performance de l'équipe en général. Le mot exact utilisé par ce dernier est “débilitant”. Selon lui, ces attentes auraient donc démoralisé l’équipe.

Il n’ose pas se prononcer sur la saison prochaine et si les séries éliminatoires représentent l’objectif. Permettez-moi de vous dire que tout cela porte énormément à confusion. Tout d’abord, est-il si irréaliste de croire que cette équipe pouvait participer aux séries cette saison après avoir manqué la danse du printemps l’année dernière de seulement six points?

De plus, Pierre Dorion à la fin de la saison dernière n'a pas voulu se prononcer sur les objectifs et le but ultime de l’équipe pour la saison suivante. Encore une fois et tout comme Staios, ce dernier ne s’était pas prononcé sur les séries. Ma question est donc très simple; de quelle(s) attente(s), Staios fait-il référence? Il ne s’agit pas de l’ancien DG de l’organisation. Parle-t-il alors des partisans? Fait-il allusion que les attentes des partisans et des médias ont amplifié un stress additionnel sur l’organisation et ses joueurs? Cela signifie-t-il que les joueurs de l’équipe n’avaient pas comme objectif de participer aux séries éliminatoires? 

Ce qui est encore plus curieux est que la seule transaction réalisée par Steve Staios est l’échange qui a vu Vladimir Tarasenko quitter vers la Floride pour deux choix de rondes. Selon moi, cela veut dire que Staios n’a pas ressenti le besoin de bouger ou secouer l’équipe avec d’autres transactions. Il s’est prononcé à maintes reprises sur le fait qu’il croit en ce groupe et que l’organisation est entre bonnes mains avec des joueurs comme Tkachuk, Stützle et Sanderson. 

Si les attentes provenaient des joueurs et que ces derniers avaient comme objectif de participer aux séries éliminatoires, n’est-il pas débilitant de laisser sous-entendre que ces attentes et non leurs performances sont responsables pour l’échec que fut cette saison? Après sept saisons sans même goûter aux séries, il faudra s’enligner rapidement si l’organisation ne veut pas entretenir une culture de défaite et d’excuses pour ses déboires.

Daniel Alfredsson à la tête de l’équipe… derrière le banc?

Lors d’un point de presse surprise vendredi dernier, Daniel Alfredsson a discuté de son apprentissage derrière le banc des Sénateurs et si ce dernier se voit comme étant le prochain entraîneur-chef de l'équipe. Cette question fut posée par Ian Mendes du magazine The Athletic et Alfredsson a rapidement répondu qu’il n’y avait pas pensé du tout.

Il n’hésite pas à partager qu’il a, en quelque sorte, eu la piqûre d’entraîneur et qu’il savoure chaque jour qu'il passe derrière le banc. Il est lui-même surpris à quel point il s’amuse, même s’il ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. 

D’un point de vue du partisan, bien évidemment qu’il s’agirait en quelque sorte d’un scénario de rêve. Le meilleur joueur et capitaine de l’organisation qui prend le rôle d’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa. Ces mêmes partisans retomberont rapidement de leur utopie alors que nous sommes tous d’accord pour dire que si ce dernier est embauché pour le poste, il devra un jour être congédié. Est-ce que les partisans sont réellement prêts à prendre ce risque? 

Aurions-nous plutôt sous la maison la possibilité de voir Daniel Alfredsson avoir le même effet sur l’équipe que Rod Brind’amour en Caroline avec les Hurricanes? Il n’est pas difficile d’imaginer un univers dans lequel Alfredsson guide les Sénateurs à plusieurs présences en séries éliminatoires avant d’éventuellement remporter une Coupe Stanley, mais il ne faudrait surtout pas débiliter ce dernier avec un tel scénario.

Il sera fascinant de voir quels rôles prendront Jacques Martin et Daniel Alfredsson la saison prochaine, si ces derniers restent au sein de l’organisation. Auront-ils un rôle à jouer dans le processus d’embauche du nouvel entraîneur-chef de l’équipe? Est-ce que Jacques Martin pourrait céder la place à Alfredsson et ce dernier prend le rôle d’assistant? Qu’adviendra-t-il si Alfredsson pose sa candidature pour le poste d’entraîneur-chef, mais que Staios décide d’embaucher un autre candidat?

Ce sera un été mouvementé au sein de la Capitale nationale. Plusieurs décisions importantes sont à venir tant sur la glace qu'à l'extérieur. Du repêchage jusqu'au premier jour du camp d'entraînement, l'été risque d'être plus palpitant que la fin de cette saison-ci.

Et maintenant je vous cède la parole. Qu'avez-vous pensé des propos de Steve Staios? Quelles sont vos attentes pour la saison prochaine? Voudriez-vous voir Alfredsson comme étant le prochain entraîneur-chef de l'équipe? Croyez-vous que ce dernier est prêt pour un tel rôle?